AU FIL DES JOURS

Pollutions diffuses des eaux par les pesticides

Quelles mesures permettraient à la population d’avoir accès à une eau de qualité ?

Conférence débat le 3 mai 2022 à Caumont sur Aure (14) sur le problème et par voie de conséquence de la pollution des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH). 

Le Dr Michel Nicolle, vice-président de l’AMLP, a animé une conférence débat le 3 mai 2022 à Caumont sur Aure (14) sur le problème des pollutions diffuses des eaux par les pesticides et par voie de conséquence de la pollution des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH).

Vous trouverez sur le lien suivant texte caumont 3 mai 2022le texte support de sa conférence.

Cette conférence prenait place dans le cadre de l’action menée par des habitants de ce secteur pour réclamer des mesures qui permettent à la population d’avoir accès à une eau de qualité ; dans d’autres régions comme la Bretagne des actions plus généralisées sur le même thème et les mêmes molécules sont menées par des associations comme eaux et rivières de Bretagne (ERB)

Le problème principal réside dans la contamination quasi généralisée des eaux superficielles par certains pesticides et leurs métabolites, en premier lieu desquels on retrouve les herbicides qui sont aussi en tête des substances retrouvées dans l’air ambiant.

Après une longue période où c’étaient l’atrazine et ses métabolites qui étaient le plus souvent retouvées dans les eaux distribuées, actuellement ce sont les chloracétamides (metolachlore, metazachlore) et le glyphosate qui ont pris le relais étant donné que le metolachlore est actuellement et de loin l‘herbicide le plus employé dans la culture du maïs.

Cela a été l’occasion :

1) de dresser l’état des lieux en France de cette contamination en particulier par l’esa metolachlore qui touche principalement les eaux superficielles

2) de préciser, à travers le cycle air-eau, les modalités de transfert des pesticides soit atmosphérique (évaporation, volatilisation, dérive), soit vers l’eau ( percolation ruissellement)

3) de rappeler

– les règles d’homologation et d’AMM et leurs insuffisances en particulier pour le metolachlore

– les définitions de captage sensible, captage prioritaire, d’aire de protection et d’aire d’alimentation

– les normes réglementaires (LMR Vmax) et la façon dont elles sont définies ce qui est pour le moins source d’interrogations et les mesures prises par les ARS en cas de dépassement (dérogations, plan d’actions voire abandon du captage)

4) sous l’angle sanitaire, après un rappel des pathologies reliées de façon certaine aux pesticides, d’évoquer la toxicité de ces molécules retrouvées dans l’air, dans l’eau, dans l’alimentation en soulignant la très grande toxicité de ces molécules pour les organismes aquatiques et la biodiversité

5) de préciser le coût des mesures de traitement de l’eau versus les politiques de prévention et la nécessité de changer de modèle agricole et pour le moins dès maintenant de modifier les pratiques agricoles pour préserver les écosystèmes